vendredi 30 décembre 2011

Communiqué du MRAP

Le MRAP condamne le bombardement d'un village kurde par la Turquie

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Le MRAP condamne avec force  le bombardement par l'armée turque d'un village kurde, tuant 40 civils, dont de nombreux jeunes et enfants, dans la région de Sirnak.

Une fois encore, le gouvernement d'Ankara choisit la force armée et la répression comme seule réponse à l'exigence de respect des droits du peuple kurde. Depuis 2009, les autorités turques ont emprisonné des milliers d’intellectuels, d’élus, de militants politiques, d’écrivains, de journalistes Cette politique du pire a pourtant  montré son échec persistant.

Les Kurdes de Turquie (25 millions de personnes sur les 70 millions de citoyens turcs) ne réclament rien d'autre que le respect de leurs droits fondamentaux, dans une Turquie démocratique. 

Une solution pacifique et négociée à la question kurde est indispensable à la stabilisation d’une situation de plus en plus complexe et explosive au Moyen Orient ainsi qu’ à une véritable démocratie en Turquie. Le MRAP rappelle que cela ne pourra se faire que par la voie de la négociation.

Dans le même temps, l'Allemagne emprisonne, depuis le  15 décembre 2011, M. Eygup Doru alors qu'il venait de reconduire à l'aéroport Leyla Zana. M. Eygup Doru,  à qui la France a accordé le statut de réfugié politique est le représentant pour l'Europe du BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie), parti légal, formant un groupe politique de 35 députés au sein du Parlement de Turquie. Il est également l'interlocuteur privilégié pour la question kurde des différentes instances du Parlement européen et du Conseil de l'Europe.

Il est urgent que l 'Union Européenne mette fin à sa politique complice concernant la question kurde. Elle doit  appliquer un embargo sur les ventes d’armes à la Turquie, cesser de poursuivre les militants kurdes  et exiger enfin un règlement pacifique de cette question dans le respect du droit international. 

Le MRAP réaffirme au  peuple kurde, persécuté depuis des siècles, son entière solidarité. 


Paris le 29 12 2011

Communiqué du MRAP

Génocide arménien : le MRAP se réjouit du texte votée par l’assemblée nationale et réaffirme que le besoin de justice concerne tous les peuples de la terre.

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L’Assemblée Nationale a adopté ce 22 décembre 2011 une loi qui punit désormais la négation des génocides dont celui des Arméniens commis par l’État turc en 1915. Le premier article adopté stipule que pourront être punis d’un an d’emprisonnement et/ou 45000 euros d’amende « ceux qui auront fait l’apologie, la négation ou la banalisation grossière publiques des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre qui auront fait l’objet d’une reconnaissance par la loi ».

Le MRAP qui réclame depuis de nombreuses années que la négation de tous les génocides, quel que soit le lieu où ils se sont produits : Turquie, Rwanda, Cambodge, Srebrenica…soit punie par la loi, se réjouit que cette question fasse désormais l’objet d’une loi. En effet, s’il n’appartient pas au Parlement d’écrire l’Histoire, notre système pénal ne peut à la fois sanctionner les crimes contre l’humanité, dont le génocide est considéré comme le plus grave, et faire le choix de ne pas incriminer l’infraction qui consiste à nier ce crime ou à en faire l’apologie.

Le MRAP qui a longuement lutté pour obtenir que la France d’aujourd’hui reconnaisse pleinement sa responsabilité dans les heures sombres de l’occupation Nazi (Vichy), dans la « rafle du Vel’ d’Hiv » et la déportation des juifs qui s’ensuivit, les vouant ainsi à l’extermination , tient à réaffirmer que ce besoin de justice concerne tous les peuples de la terre.

L’apologie ou la négation du crime est intolérable en ce qu’elle prolonge et perpétue le crime lui-même. Il est nécessaire de mettre fin au négationnisme quel qu’il soit car il laisse ouvert le champ à d’autres crimes contre l’Humanité. C’est la reconnaissance des responsabilités passées qui rend possible l’indispensable réconciliation des peuples.

 Paris, le 22 décembre 2011.

mercredi 21 décembre 2011

Communiqué du MRAP

Le MRAP indigné par la campagne de haine à l'encontre de Salah Hamouri

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Le MRAP est indigné par les graves accusations tenues à l'encontre de Salah Hamouri à peine deux jours après sa libération par certains médias israéliens et repris par Richard Pasquier, le Président du CRIF.

Ils accusent Salah Hamouri d'avoir déclaré à l'agence Reuters « Le rabbin Yossef Ovadia mérite la mort ». Salah Hamouri, mais aussi les journalistes de l’agence Reuters qui l’ont interviewé, démentent, enregistrement à l’appui, de tels propos.

Cela n'empêche pas le discours haineux à l'encontre de Salah Hamouri et de sa famille : «  Denise Hamouri peu être fière d’avoir mis au monde un assassin ». Ou encore : « Pour bien des Israéliens c’est Hamouri qui mérite de mourir. »

Ces propos ignobles sont une atteinte à la dignité de Salah Hamouri et de sa famille. Le MRAP demande aux autorités françaises de prendre toutes les mesures pour assurer la protection de Salah Hamouri, ressortissant français.

Le comité de soutien à Salah Hamouri, dans un communiqué saluant sa libération, déclarait que désormais Salah était « sous la protection de son Comité de soutien et aussi de l’opinion publique.» Le MRAP soutient cet appel à la vigilance de chacun et chacune.

Paris le 20 décembre 2011

dimanche 18 décembre 2011

Communiqué du MRAP

Libération de Salah Hamouri : ENFIN !

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Le MRAP tient à exprimer sa joie à l'annonce de la libération dimanche prochain, 18 décembre du jeune franco palestinien Salah Hamouri.

Jugé par un tribunal militaire d’occupation, illégal au regard de l’ONU, et sans qu’aucune preuve n' ait été apportée quant à sa culpabilité, Salah Hamouri est incarcéré depuis le 13 mars 2005 en Israël, soit plus de 6 ans. Il sera libéré 18 jours après la date prévue par le jugement.

Cependant, le MRAP ne saurait oublier ni les 6 000 prisonniers palestiniens encore détenus en Israël, ni les arrestations récentes ciblant de très nombreux responsables aussi bien du du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) que du Hamas.

Le MRAP appelle à poursuivre le combat pour leur libération et pour la reconnaissance de l'Etat de Palestine.

Paris, le 16 décembre 2011.

dimanche 11 décembre 2011

Communiqué du MRAP

Le MRAP dénonce la vague d’arrestations ciblant les responsables politiques palestiniens

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Alors que le 11 décembre prochain sera célébré le 44ème anniversaire de la création du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) et que le 14 décembre sera célébré le 42ème anniversaire du Mouvement de résistance islamique (Hamas), les autorités israéliennes ont lancé depuis le début du mois une campagne d’arrestations ciblant de très nombreux responsables de ces deux mouvements.

Le MRAP dénonce et condamne cette vague d’arrestations qui frappe les responsables du FPLP et du Hamas. Il exige la libération immédiate de Salah Hamouri et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Il demande que cessent les violations des droits fondamentaux du peuple Palestinien de la part de l’Etat d’Israël dans les territoires occupés.

Le MRAP invite le Procureur de la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur toutes les violations commises par l’Etat d’Israël pouvant constituer un crime de guerre ou un crime contre l’humanité. Il rappelle notamment la conclusion du Tribunal Russel sur la Palestine du 7 novembre 2011 qui conclu : « Israël commet le crime d’apartheid qui est un crime contre l’humanité ».

Paris, le 9 décembre 2011.

Communiqué du MRAP

Mumia Abu-Jamal : une grande victoire - Continuons la mobilisation jusqu'à sa libération

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La justice de Pennsylvanie vient d'annoncer qu'elle renonçait à l'exécution de Mumia Abu-Jamal, dans le couloir de la mort depuis trente ans et qui n'a jamais cessé de clamer son innocence. Il s'agit d'une victoire du courage et de la détermination de ce journaliste afro-américain, et de la solidarité internationale à son égard.

Le MRAP se réjouit de cette décision, victoire contre l'acharnement politico-judiciaire dont il est victime. Il s'agit de l'un des combats historiques du MRAP, comme l'a été celui pour tenter d'empêcher l'exécution de Julius et Ethel Rosenberg. Cependant, le MRAP ne saurait se contenter de cette décision parce qu'il ne peut admettre qu'un innocent termine sa vie en prison après trente ans passé injustement dans le couloir de la mort. Il appelle donc à poursuivre la mobilisation jusqu'à sa libération.

Pour Mumia Abu Jamal, une seule justice : sa libération.

Abolition universelle de la peine de mort.

jeudi 8 décembre 2011

Communiqué du MRAP

Le MRAP soutient les mamans accompagnantes scolaires dans leur aspiration à l’égalité de traitement

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Le MRAP prend acte du  jugement rendu  par le TA du 22 novembre 2011 déboutant une mère d’élève de l’école Paul-Lafargue de Montreuil (93) de son recours contre la décision de la direction de l’établissement scolaire – sur le fondement du règlement intérieur de l’école – de ne pas accepter qu’elle participe aux sorties scolaires de l’école, au motif qu’elle porte un foulard.

Or, la loi de 2004 sur le port de signes religieux l’école ne s’applique ni aux parents d’élèves, ni aux collaborateurs du service public. Une personne accompagnant une sortie scolaire ne peut être assimilée à un agent public dans la mesure où elle a un rôle de sécurisation du groupe et non un rôle pédagogique.

En mars 2011, suite au refus d’une directrice d’école de Pantin (93) d’agréer une mère d’élève pour l’ accompagnement d’une sortie scolaire d’une école de la commune, dans une lettre adressée  au Ministre de l’Education Nationale pour lui demander de revenir sur sa décision de soutien à la directrice de l’établissement, le MRAP avait tenu à rappeler :
- la délibération de la HALDE défavorable à l’exclusion des mères d’élèves de la participation à des activités éducatives et ou de l’encadrement de sorties scolaires en raison du port du foulard (no 2007-117 du 14 mai 2007),
- la circulaire Darcos prise en application de la décision de la HALDE affirmant notamment que « le choix des parents, auxquels il est proposé d’accompagner les sorties scolaires, doit se faire sans aucune discriminations ».

Les nouvelles interdictions sont d’autant moins compréhensibles que, précédemment, les mamans concernées avaient eu l’habitude d’accompagner les enfants lors de sorties scolaires, avec l’agrément tant de la direction que de la FCPE qui les considéraient comme des « mères comme les autres ».

Le MRAP, mouvement d’éducation populaire, considère que ces mesures discriminatoires sont humiliantes et traumatisantes pour les enfants, auxquels on signifie, par cette exclusion, que leurs mères ne sont pas à égalité de droits et de dignité et qu’elles ne sont pas des mères comme les autres. En assimilant ces mamans à un personnel de l’État, ce jugement ne prend pas en compte la réalité réglementaire en vigueur, et ne contribue pas à la paix et au vivre ensemble dans la communauté scolaire. Pourtant, ces mamans sont aussi déléguées de parents d’élèves, elles s’investissent dans les projets organisés par l’école, elles s’engagent pour la défense de l’école publique.

C’est pourquoi le MRAP soutient ces mamans dans leur aspiration à l’égalité de traitement avec les autres.

Le MRAP réitère sa demande à Monsieur Luc Chatel, ministre de l’Education Nationale, telle qu’exprimée dans une Lettre recommandée A.R. en date du 24 mars 2004 restée sans réponse , à savoir  qu’il prenne toutes mesures nécessaires pour que soit pleinement respectée au niveau local la décision de la HALDE concernant l’accompagnement des sorties scolaires.

Paris, le 8 décembre 2010

Communiqué du MRAP

Remugles xénophobes dans l’hebdomadaire Le Point.

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Patrick Besson est éditorialiste au journal le Point . Le 1 décembre 2011 il publiait un article ordurier prenant pour cible l’accent d’Eva Joly.

Il est vrai que le journaliste xénophobe a du se sentir libéré de toute contrainte dans la mesure où le premier ministre en personne lui avait fourni l’inspiration. En juillet 2011, le chef du gouvernement déclarait en effet qu’Eva Joly “n’avait pas une culture très ancienne de la tradition française”.

Quel est donc l’accent acceptable pour le journaliste du point et son mentor ministériel ? vont-ils demain demander le boycott de « Bienvenue chez les Ch’tis », stigmatiser les accents gascon, marseillais, breton ou alsacien au motif qu’ils ne sont pas conformes au standard.

Le MRAP attend des mesures énergiques de la part de la direction du journal Le Point afin que de telles dérives racistes ne se reproduisent
plus.

Paris, 6 décembre 2011.

Communiqué du MRAP

Le MRAP attend dès 2012 la levée des « mesures transitoires » pour les citoyens bulgares et roumains

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Le MRAP appelle le gouvernement français à ne pas demander la prolongation des mesures transitoires qui restreignent l’accès au travail des ressortissants roumains et bulgares au delà du 31 décembre 2011, comme il en a la possibilité.

Rappelons que tous les ressortissants de pays membres de l’Union Européenne bénéficient de la liberté de circulation à l’intérieur de l’espace européen, mais que seuls les Roumains et les Bulgares ne peuvent, du fait de ces mesures, travailler sans y être expressément autorisés. Ce n’est qu’à la condition d’informer la Commission européenne de l’existence de perturbations graves sur le marché du travail national que le gouvernement français pourra se voir autorisé à prolonger ces mesures jusqu’au 31 décembre 2013,  date à laquelle elles devront impérativement prendre fin.Or, la Commission européenne a publié le 11 novembre dernier un rapport sur la mobilité des travailleurs roumains et bulgares à travers l’UE, où elle  constate un effet positif de cette mobilité sur le marché de l’emploi de la construction, qui plus est, sans impact sur le taux de chômage des pays d’accueil.

De nombreuses familles roumaines et bulgares, souvent roms mais pas exclusivement, ont quitté leur pays pour la France, où certaines sont installées depuis plusieurs années. Elles ne peuvent accéder à un emploi qu’exceptionnellement, au prix de démarches extrêmement, longues et compliquées. Elles requièrent en particulier de trouver un employeur acceptant de les embaucher dans des catégories de métiers très limitées, pour un emploi à temps plein, avec contrat à durée indéterminée et d’attendre plusieurs mois la réponse incertaine de la Préfecture.

Ces mesures transitoires les contraignent à vivre de petits boulots, de récupération, de vente d’objets, parfois de mendicité, leur impose de loger dans des habitations de fortune insalubres, sans eau, avec risques d’incendies, de maladies, obstacles à la scolarité des enfants et les exposent à des expulsions de leurs lieux de vie. Ils contribuent pour une grande part à la réalisation des objectifs chiffrés gouvernementaux de reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière. Il leur est fait grief de leur ‘défaut d’insertion’ alors que la levée des mesures transitoires, en permettant l’accès au travail, favoriserait l’accès à tous les droits qui leurs sont aujourd’hui déniés.

Les Roms roumains et bulgares installés en France dans des conditions précaires ne représentent pas plus de 15 000 personnes vivant en familles et comprennent des personens âgées et environ 50 % d’enfants. Le nombre de personnes susceptibles de travailler est estimé à environ 3000. Il ne saurait donc être argüé qu’un si petit nombre de personne puisse causer une perturbation grave du marché du travail.

Le MRAP demande donc la levée immédiate de ces mesures transitoires éminemment discriminatoires.

Paris, le 8 décembre 2010

samedi 3 décembre 2011

Communiqué

Paris, le 3 décembre 2011
M. Nicolas Sarkozy

Président de la République
Palais de l’Elysée
Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Monsieur le Président,


Notre compatriote, Salah Hamouri, incarcéré en Israël depuis le 13 mars 2005 et condamné à une peine de 6 ans, 8 mois et 15 jours, ainsi qu'attesté par un document officiel du CICR validé par les autorités israéliennes, aurait dû être libéré le 28 novembre 2011. Cette peine, déjà très lourde et totalement injuste, est maintenant aggravée par une décision illégale des autorités israéliennes. En effet, la peine infligée à Salah Hamouri a été modifiée car le gouvernement israélien et son administration pénitentiaire l’ont arbitrairement décidé.


Ceci constitue une violation grave des droits de l'Homme d’une façon générale et de ceux de notre compatriote et de milliers de prisonniers palestiniens plus particulièrement.
Salah Hamouri avait été condamné sans que l’ombre d’une preuve n’ait été retenue contre lui. Il a subi, comme des milliers de Palestiniens sous occupation, les foudres de la « justice militaire israélienne » et de ses tribunaux militaires implantés, pour partie, en territoire  palestinien. Et alors qu'il s’apprêtait à retrouver sa liberté et à embrasser sa famille, il se voit infliger une nouvelle peine supplémentaire de 140 jours.
Monsieur le Président, alors que vous avez reçu les familles de tous les Français détenus à l’étranger pour leur apporter votre aide, vous n’aviez jamais reçu notre compatriote Denise Hamouri, la mère de Salah, qui avait pourtant demandé à vous rencontrer à plusieurs reprises.

Cette non-réponse de votre part, ou plutôt cette réponse négative, avait laissé un goût amer dans la famille de Salah Hamouri et aux dizaines de milliers de démocrates qui le soutiennent.
Nous ne vous demandons plus, Monsieur le Président, d’agir pour écourter la peine de Salah Hamouri, car celle-ci a été totalement purgée. Nous ne vous demandons pas de lui accorder une faveur. Nous vous demandons simplement d'intervenir énergiquement car vous en avez les moyens pour qu'il retrouve immédiatement sa maison et sa famille.
Nous vous demandons d'agir pour que cesse cette injustice en intervenant auprès du gouvernement israélien pour qu’il libère enfin notre compatriote Salah Hamouri.

 
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de nos salutations les plus distinguées.

Le Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens  
Le secrétariat

Signataires:
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) - Alliance for Freedom and Dignity (AFD) - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugies Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence - Collectif Interuniversitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération Générale du Travail (CGT) - Confédération paysanne - Droit-Solidarité - Europe-Ecologie / les Verts (EE-LV) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Forum pour un autre monde - Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - Le Mouvement de la Paix - Les Alternatifs - Les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJC) - Mouvement Politique d’Education populaire (M’PEP) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) -  Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union syndicale Solidaires

vendredi 2 décembre 2011

Communiqué

Assez d’atteintes aux droits et à la dignité des personnes dans les préfectures !

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Les organisations suivantes, confrontées quotidiennement aux conditions d’accueil et de traitement des dossiers réservées aux étrangers par les différentes préfectures d’Ile de France, se sont réunies le 3 novembre 2011.

Elles ont fait le constat que, malgré quelques différences de pratiques constatées d’un département à l’autre, les étrangers sont traités partout de la même façon : conditions d’accueil déplorables, refus d’accès et de délivrance de dossier, délais interminables de traitement, absence d’interlocuteurs pour les associations, examens et réponses faits au mépris des droits fondamentaux, qu’il s’agisse du droit à la vie privée et familiale, du droit au travail, du droit aux soins, du droit à l’éducation ou de l’accès à la procédure d’asile.

Elles sont convaincues que ce manque de considération pour les personnes reçues autant que pour les personnels chargés de l’accueil, relève d’une politique délibérée que l’insuffisance des moyens matériels et humains ne peut suffire à expliquer.

Dans le cadre d’une législation de plus en plus restrictive et répressive, elle vise à limiter les possibilités d’accès au séjour, voire à déstabiliser la population étrangère, qu’elle soit en situation régulière ou privée du droit au séjour.

Les étrangers sont aujourd’hui les premières victimes, mais comme souvent, la manière dont on les traite est révélatrice des méthodes qui sont déjà appliquées à d’autres ou le seront demain, qu’il s’agisse d’étrangers ressortissants de l’Union Européenne comme les Roms de Roumanie et Bulgarie, de l’ensemble des populations précaires ou des simples citoyens.

Ce scandale doit cesser. Les services de l’Etat doivent être les garants de l’égalité entre les usagers, du respect et de l’universalité des droits fondamentaux. La loi et les pratiques doivent changer !

Les associations et collectifs signataires appellent tous ceux que révoltent ces conditions indignes d'accueil et de traitement à réagir ensemble.

Pour que les pratiques et la loi changent,
Rassemblement devant les préfectures d’Ile de France
dans la semaine du 5 au 9 décembre 2011

A l’appel de (associations et syndicats) :
Ile de France : Act Up Paris – AIDES - Amoureux au Ban Public – Appui Rwanda - ARDHIS - Centre Anacaona des Droits humains et des Libertés des Haïtiens – CFDT – CGT - CGT Educ’action - CIMADE – Collectif des musulmans de France – COMEDE – Dom’Asile – FASTI - Femmes Egalité – FERC CGT - France Terre d’Asile - FSU - GISTI – LDH – MRAP – Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers - PAFHA – RESF – Romeurope - SAF – Sud Intérieur - Union syndicale Solidaires - ...

Départements : ATTAC 91 et 92 - Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roumaines, Roms /réseau Romeurope - Association de soutien aux étrangers du Val de Marne – ASTI 92 et 93 - ASTI les Ulis – Collectif anti-racisme 91 - Collectif antiraciste de Saint-Denis (93) - Collectif de SP de Livry-Gargan (93) - Collectif des Sans Papiers et Collectif de soutien aux sans papiers Etampes – Collectif des Sans Papiers 75 - Comité de vigilance d’Aubervilliers (93) – Collectif d’Ivry contre le racisme (94) - Collectif Etrangers Français en Yvelines – Coordination 93 de lutte des SP - Ensemble, Vivre, Travailler, Coopérer (93) – Fontenay Diversité (94) - La Vie Nouvelle Vallée de la Bièvre (92) - Maison du Monde d'Evry - Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau - Plate-forme 93 de soutien aux Roms occupant des terrains - Rassemblement à Gauche Bures les Ulis Orsay - Romyvelines - RUSF IUT de Sceaux et Orsay - SNCS (Syndicat National des Chercheurs Scientifiques) Orsay - SNESup Orsay et Paris XIII - Sud Education (Académie de Créteil) – Turbulences Marne la Vallée (77) - Unions Départementales CGT 93 et 94 - Union des Associations des Ulis - ...

Avec le soutien de (organisations et personnalités politiques) : Europe Ecologie Les Verts - FASE – Les Alternatifs - NPA – Parti Socialiste - PCF - Parti de Gauche – PCOF 91
Gabriel Amard, Président de la communauté d'Agglomération des Lacs de l'Essonne - Eliane Assassi, Sénatrice de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, Président du Conseil général de Seine Saint-Denis - Esther Benbassa, Sénatrice du Val-de-Marne – Daniel Bernard, Adjoint au maire de Bagnolet - Martine Billard, Député de Paris – Jean Pierre Brard, Député de Seine-Saint-Denis - Hervé Bramy, Vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis – Patrick Braouezec, Député de Seine-Saint-Denis – Marie-George Buffet, Députée de Seine-Saint-Denis - Claire-Lise Campion, Sénatrice de l'Essonne - Philippe Camo, Conseiller régional - Laurence Cohen, Sénatrice du Val de Marne - Eric Coquerel, Conseiller régional - Alexis Corbière, Conseiller de Paris - Ayat Dhalfa, Adjointe à la Maire de St Ouen - François Delapierre, Conseiller régional - Audrey Galland, Conseillère régionale - Jérôme Guedj, Président du Conseil général de l'Essonne - Elisabeth Guigou, ancien Garde des Sceaux, Députée de Seine-Saint-Denis - Djeneba Keita, Conseillère régionale – Hella Kribi-Romdhane Conseillère régionale - Pascale Le Néouannic, Conseillère régionale - Bruno Le Roux, Député de Seine-Saint-Denis - Frédéric Molossi, Conseiller général de Seine Saint-Denis - Jean-Charles Nègre, Vice-président du Conseil général de Seine Saint-Denis – Clément Ortega Pelletier, Conseiller régional – Catherine Peyge, maire de Bobigny - Jacques Picard, Conseiller régional - Juliette Prados, Conseillère municipale de Montreuil - Jo Rossignol, Maire de Limeil Brévannes et Vice Président du Conseil général du Val de Marne - Pascal Savoldelli, Vice-président du Conseil général du Val de Marne – Danielle Simonnet, Conseillère de Paris, élue du 20ème - Dominique Voynet, Maire de Montreuil (93) - Bozena Wojciechowski Maire Adjointe d'Ivry 94 - …

lundi 14 novembre 2011

Syrie : liberté, démocratie !


Au Parlement européen le 27 octobre pour la libération  
de Madame Rafah Nached, psychanalyste syrienne !

Lors de la récente session au Parlement européen à Strasbourg était prévu le 27 octobre  un débat sur le sort de Madame Rafah Nached, psychanalyste,  emprisonnée depuis le 10 septembre par le régime syrien.
En parallèle à ce débat, l’Association de Solidarité Franco-syrienne – Alsace a organisé un rassemblement devant le Parlement entre 14 h et 17h. Le tract qu’elle a proposé a été signé par l’ATMF 67 et le comité de Strasbourg du MRAP. Le comité a informé les eurodéputés français des revendications de  l’opposition syrienne, a pris part à la distribution des tracts  aux visiteurs et a permisd’assister au  débat  grâce aux contacts avec des eurodéputés et de leur secrétariat. 

Quelques extraits du tract :
 « Le régime syrien réprime le mouvement de contestation qui secoue la Syrie depuis maintenant plus de sept mois (18 mars). On dénombre parmi la population syrienne près de 4 000 morts, plus de 22 000 prisonniers, et plus de 7 000 personnes disparues. Selon Amnesty International, il y aurait des milliers de prisonniers et plus de 2 900 morts, dont plus de 88 suite à des tortures en détention, parmi lesquels 10 étaient des enfants âgés de 13 à 18 ans».

« Nous rappelons également que Madame Rafah Nached, psychanalyste de renommée internationale, qui a tout au long de sa carrière œuvré au service des hommes et de la Syrie, est toujours détenue, comme des milliers de Syriens ».

« Le manque de décisions fortes de la part des pays les plus puissants, comme au Conseil de Sécurité de l’ONU récemment, permet au régime syrien de continuer à nous torturer et risque de mener la Syrie à sa perte…

Les Etats faisant partie du G20, regroupant les pays les plus puissants au monde, ont une responsabilité morale envers leurs peuples … Les mesures nécessaires doivent être prises, notamment au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU, pour protéger le peuple syrien et faire stopper les violations des droits de l’homme en Syrie ».

A l’occasion de ce sommet (G20), nous prions les chefs d’État de prendre les dispositions suivantes :

1.Soutenir le peuple syrien dans son aspiration à la liberté et la démocratie pacifique.
2
. Reconnaitre le Conseil National Syrien comme le représentant légitime du peuple syrien et l’aider à réaliser les aspirations de la révolution syrienne pacifique, ainsi que l’aider dans la mise en œuvre des moyens nécessaires pour assurer une protection internationale aux civils syriens et déserteurs de l’armée syrienne.
3. Créer une commission internationale pour enquêter sur les crimes contre l'humanité du régime syrien et obliger ce dernier à permettre l’accès à toutes les villes assiégées. Documenter les crimes commis par le régime syrien afin de traduire devant la Cour Pénale Internationale toutes les personnes qui ont commis des crimes contre le peuple syrien.
4. Contraindre le régime syrien à accepter l’entrée dans le pays des organisations humanitaires et des observateurs des Nations Unies, leur permettre l’accès direct à la population, dans une mission d’observation et d’assistance médicale aux blessés, ainsi que pallier la pénurie de médicaments.
5. Demander aux membres du G20 d’envoyer leurs ambassadeurs et/ou représentations diplomatiques dans les villes assiégées et/ou attaquées pour connaître leur situation réelle. Demander le retrait des représentations diplomatiques de ces états en Syrie en cas de refus de collaborer de la part du régime syrien.
6. Obliger le régime syrien à accepter l'entrée de la presse internationale dans toutes les villes syriennes pour relater ce qui s’y passe.
7. Fournir une aide humanitaire et des soins médicaux aux réfugiés syriens hors du pays, et demander la protection des déserteurs de l’armée syrienne et de leur famille.
8. Demander la libération immédiate de Mme Rafah Nached, Malek Kesar, Samer et Ferzet Fatouh, ainsi que des autres prisonniers syriens, retenus arbitrairement par le régime ».

A noter que dans la déclaration finale du sommet de Cannes du G20, la Syrie n’a pas été évoquée.
Le Comité National Syrien qui regroupe toute l’opposition au régime, ne demande pas d’intervention de l’OTAN et celle-ci a déclaré le 31/10 qu’elle exclut toute intervention. Le 2/11 le gouvernement syrien dit avoir accepté le plan de la Ligue arabe s’engageant à mettre fin à la répression dans le pays ;  mais le même jour il y a eu 34 nouvelles victimes.
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Revenons à Rafah Nached, dont il fut question au Parlement cet après-midi du 27 octobre !

Pour avoir des nouvelles récentes, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous :
Vous y trouverez notamment un article de Mediapart du 10 octobre d’Anne Le Bihan, psychanalyste à Paris et du Collectif de l'Appel du 12 septembre pour la libération de Rafah Nached :
« Le 10 septembre, Rafah Nached, notre collègue et amie psychanalyste était arrêtée à l'aéroport international de Damas par les « services de renseignement de l'Armée de l'Air ». Elle s'apprêtait à venir à Paris, pour des raisons médicales et familiales. Du samedi 10 septembre au mercredi 14 septembre, Rafah Nached a été mise au secret et interrogée, dans des conditions extrêmement dures. A l'issue de cet interrogatoire, elle a été accusée «d'incitation au soulèvement, incitation au renversement du gouvernement et non respect de l'ordre public » et immédiatement emprisonnée à la prison pour femmes de Douma, dans la banlieue nord de Damas.
Il y a aujourd'hui un mois que Rafah Nached est privée de liberté. Depuis le premier jour, son arrestation, puis son emprisonnement, sont incompréhensibles pour tous ceux qui la connaissent et qui ont noué avec elle des liens scientifiques et amicaux, participé avec elle à des colloques et des séminaires de travail, à Paris comme à Damas.

Seule, et pas toute seule : cette formule résume sa position et son parcours professionnel. Seule, elle a quitté tôt sa famille pour étudier la philosophie à Beyrouth. Elle est ensuite venue à Paris accomplir des études de psychologie clinique et sa formation personnelle d'analyste. Ayant fait le choix de rentrer dans son pays, elle a été la première femme analyste en Syrie. Avec d'autres, elle a fondé L'Ecole psychanalytique de Damas et la revue Kalimat, pour assurer la formation des jeunes analystes et la transmission de la psychanalyse en Syrie. Elle a noué des liens scientifiques avec des psychanalystes français pour diffuser l'enseignement de la psychanalyse, comme pratique clinique et comme théorie. Elle a enfin œuvré, par un travail de traduction, pour que la « psychanalyse parle l'arabe », contribuant par là au rayonnement de son pays.
Un mois après son arrestation, les nouvelles de sa santé sont inquiétantes. Rafah Nached souffre, depuis longtemps, d'insuffisance cardiaque et d'hypertension artérielle. Ses conditions de détention sont si précaires et éprouvantes que son état de santé se détériore et s'aggrave. Dès que son lieu de détention a été connu, le 14 septembre 2011, une demande de libération sous caution pour état de santé a été déposée. Cette demande a été rejetée le mercredi 28 septembre.
Avertis de son arrestation dès le samedi 10 septembre, nous avons lancé et publié sur Médiapart L'Appel du 12 septembre pour la libération de la psychanalyste Rafah Nached. Par la suite, nous avons créé un blog où nous publions informations et signatures de soutien.
Rafah Nached est depuis toujours une figure intellectuelle et une lettrée en Syrie, et a toujours été considérée comme telle par les autorités de son pays.
Nous continuons à demander aujourd'hui sa libération définitive. Rafah Nached est innocente.
Rafah Nached fut l’objet du débat cet après-midi du 27 octobre au Parlement européen à Strasbourg. La résolution ci-dessous a été adoptée à la quasi-unanimité des 65 votants.

Résolution du Parlement européen sur le cas de Rafah Nashid en Syrie


Le Parlement européen,
– vu l'article 18 de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, …
- considérant…
 1. condamne fermement l'arrestation et l'emprisonnement arbitraires de Rafah Nashid par les autorités syriennes;
2. exprime sa plus profonde inquiétude sur la situation de Mme Nashid, étant donné son état de santé précaire;
3. invite les autorités syriennes à libérer immédiatement et sans condition Mme Nashid pour raisons médicales et humanitaires, et à garantir sa sécurité physique et son retour dans sa famille sans plus tarder;
4. exige que les autorités syriennes autorisent les organisations humanitaires et les médecins à traiter les victimes de violences, leur donnent accès à toutes les régions du pays et leur permettent de pratiquer leur activité légitime et pacifique sans crainte de représailles, librement et sans entrave, notamment sans harcèlement judiciaire; invite les autorités syriennes à respecter les normes et les engagements internationaux en matière de droits de l'homme qui garantissent la liberté d'opinion et d'expression;
5. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États membres, au secrétaire général de la Ligue arabe, ainsi qu'au gouvernement et au parlement de la République arabe syrienne.

L’eurodéputé portugais Rui TAVARES du groupe des Verts/Alliance libre européenne, qui nous a permis d’entrer, a salué dans son intervention la présence d’opposants syriens.
A la fin du débat avant de prendre l’avion, il  s’est entretenu avec la délégation.

Comité de Strasbourg du MRAP

dimanche 13 novembre 2011

Communiqué du MRAP

Le MRAP condamne fermement l'incendie de la mosquée de Montbeliard (Doubs) survenu jeudi 10 novembre 2011. 

Cet incendie signé par un mystérieux groupuscule dénommé « Les échappées belles » – qui fait suite à l’incendie du camion de la mosquée au mois d’octobre dernier, accompagné du message raciste « Bougnoules dégagez d’ici – Y en a marre ! » glissé sous la porte de la mosquée - ne peut être isolé du climat de haine entretenue par l'extrême-droite à l'encontre des musulmans et de leurs lieux de culte. 

Le MRAP déplore l'inaction des pouvoirs publics contre les réseaux de la violence anti-musulmane qui organisent des campagnes contre la construction de mosquées. 

Comment le ministère de l'intérieur pouvait-il ignorer les sites internet qui visent cette mosquée depuis 2009 ? 
Pourquoi ne s'est-il pas plus mobilisé suite à la première attaque subie par cette mosquée ? 

Le MRAP qui condamne la multiplication des actes de violence contre les organes de presse, les théâtres ou les lieux de cultes, déplore la passivité ou la moindre mobilisation du ministre de l'intérieur quand des édifices religieux musulmans sont visés. 

La loi républicaine ne se divise pas, elle implique la même indignation, la même mobilisation contre tous les extrémismes. 

Le MRAP assure les pratiquants de la mosquée de Montbéliard de toute sa solidarité. 


Paris 11 novembre 2011

mercredi 9 novembre 2011

Communiqué du MRAP

Plainte contre Guéant : Commissions des requêtes de la République... Bananière ? Une justice inféodée au pouvoir.

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Pour classer sans suite la plainte du MRAP et exonérer ainsi Claude Guéant des propos diffamatoires et racistes qu’il avait tenus le dimanche 11 septembre 2011  au grand jury RTL/Le Figaro sur les personnes d’origine comorienne à Marseille, la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République n’a pas hésité à en tronquer le sens et la portée.

Alors que Claude Guéant avait clairement et précisément indiqué au cours de cette interview : « Il peut y avoir, enfin je peux vous dire qu’il y a une immigration comorienne qui est la cause de beaucoup de violences... », la “Commission” a estimé - sans même que Claude Guéant n’ait à justifier devant la Cour de sa bonne foi - que lesdits propos « ne visent pas les comoriens dans leur globalité, mais une partie d’entre-eux qui se livre à des actes répréhensibles ».

Or, lorsqu’il est précisément visé une « immigration comorienne importante », il est visé l’ensemble de l’immigration comorienne et donc la communauté comorienne - femmes, enfants, jeunes et personnes âgées - qui se sont tous et toutes sentis profondément humiliés et blessés par le raccourci raciste et stigmatisant de Claude Guéant, comme les organisations comoriennes l’ont, d’ailleurs, clairement  déclaré publiquement.

En rejetant la requête du MRAP - comme pour plus sûrement protéger l’actuel ministre de l’Intérieur - cette “Commission” témoigne de partialité et de dépendance au pouvoir.

Dorénavant, Claude Guéant n’aura même plus besoin de s’excuser auprès des personnes d’origines comorienne ou autres pour les propos diffamatoires et racistes qu’il tiendra à leur égard.

Paris, le 7 novembre 2011.

jeudi 3 novembre 2011

Communiqué du MRAP

Le MRAP solidaire des victimes de tous les intégrismes

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Le MRAP condamne avec la plus extrême vigueur l’acte criminel qui a conduit à la destruction des locaux de Charlie Hebdo.

Cet incendie , les menaces reçues par l’hebdomadaire, impliquent la solidarité et la mobilisation de tous pour protéger les libertés fondamentales contre tous les intégrismes.

Après l’agression contre le théâtre de la ville à Paris, les menaces contre le Théâtre de Garonne à Toulouse et la destruction de Charlie Hebdo,  il est urgent de mettre hors d’État de nuire tous ceux qui, incapables d’accepter la libre confrontation des idées et la démocratie, n’ont d’autre réponse que la seule violence.

Le MRAP s’inquiète des déclarations politiciennes à vocation stigmatisantes de Messieurs Fillion Guéant ou Copé qui semblent moduler leurs indignations médiatiques en fonction de l’origine supposée des auteurs de ces actes liberticides.

Le MRAP s’inscrit dans un combat universel contre toutes les formes d’intégrisme, c’est pourquoi il assure les victimes de l’intolérance, les journalistes, les troupes de théâtres de Paris et Toulouse de toute sa solidarité.

Paris, le 3 novembre 2011.


Face aux attaques insupportables des intégrismes religieux, le MRAP appelle à participer au rassemblement prévu dimanche 6 novembre 2011 à Paris

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Attachés à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble, nous disons « non » aux intégrismes religieux
Ces dernières semaines ont été marquées par une offensive des extrémismes religieux dans notre pays. Depuis le 20 octobre, le Théâtre de la Ville à Paris a ainsi vu les représentations d’une pièce de l’Italien Roméo Castellucci (« Sur le concept du visage du fils de Dieu ») être fortement perturbées par des manifestations appelées par la mouvance catholique intégriste qui jugeait cette pièce blasphématoire.

Les associations à la manœuvre (Civitas, l’AGRIF,… qui appartiennent à l’extrême droite traditionnelle) essaient de poursuivre cette offensive en suscitant ou en proférant des menaces à l’encontre d’une pièce qui sera prochainement donnée au Théâtre Garonne à Toulouse (« Golgota Picnic » de l’Argentin Rodrigo Garcia). Volontiers matinées d’antisémitisme et de haine des étrangers, les manifestations, déclarations et menaces qui se sont succédé sont des attaques contre le vivre ensemble auquel nous sommes attachés.

Ces derniers jours, la sortie du numéro de Charlie Hebdo en date du 2 novembre, représentant Mahomet et rebaptisé « Charia Hebdo », a été l’occasion de nouveaux appels à la haine et à la violence (site du journal hacké par des réseaux vraisemblablement islamistes, messages de menaces en cascade visant à remettre en cause le droit au blasphème,…).

Ce 2 novembre, l’incendie criminel des locaux de Charlie Hebdo montrent qu’un palier a été franchi. Cet acte, qui n’est pas sans rappeler les sinistres autodafés, vise à faire taire un hebdomadaire au ton incisif et provocateur, c’est-à-dire une presse dont on connaît l’importance pour la vitalité de la démocratie.

Qu’il soit le fait de personnes mues par une vision islamiste de la société ou qu’il relève d’une provocation de l’extrême droite, cet acte renvoie à une certitude : leurs auteurs sont, à l’instar des catholiques intégristes, des ennemis du vivre ensemble puisque l’effet, sinon le but, de leur acte favorise les tensions entre les citoyens, appelés à rejoindre, chacun avec sa religion en bandoulière, le camp de la haine, de l’intolérance et de la stigmatisation.

Les intégrismes religieux ont montré avec éclat ces dernières semaines à quel point ils étaient les ennemis de trois combats qui sont les nôtres :

• Le combat pour la démocratie, cette dernière étant indissociable du droit absolu au blasphème, c’est-à-dire le droit de critiquer les dogmes sacrés. Si ces dogmes devaient régler la vie sociale, l’espace de la libre discussion démocratique serait en effet tout bonnement impossible.

• Le combat pour la laïcité qui ne peut se marier avec le partage de l’espace public entre les différents dogmes et qui, au contraire, nécessite le refus de voir les religions être manipulées à des fins politiques.

• Le combat pour le vivre ensemble, incompatible avec les combats visant à intimer à chacun le devoir et l’ordre de rejoindre des communautés religieuses fermées et vivant de la haine de la religion ou de l’athéisme de l’autre.

Bien loin de nous intimider ou de nous faire vaciller sur nos convictions, les actes de ces dernières semaines ne font que renforcer notre détermination à poursuivre avec force et ténacité ces trois combats essentiels dans notre République.

Nous appelons tous les citoyens attachés comme nous à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble à se rassembler ce dimanche 6 novembre à 15 heures sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.
Premières organisations signataires : CFDT, CGT, Charlie Hebdo, Comité Laïcité République, Europe Ecologie les Verts, FIDL, FO, FSU, Jeunesse en Mouvement, La Paix maintenant, La Règle du jeu, LDH, LES Désobéissant-e-s, LICRA, MJS, MRAP, Ni Pute Ni Soumise, Paris Foot Gay, Parti de Gauche, Parti Socialiste, PCF, SOS Racisme