mercredi 29 février 2012

Marche de soutien au peuple syrien


Une marche aura lieu à Place Kléber à Strasbourg le 03.03.2012 à 15 heures, ainsi que le 17. 03. 2012 à 16h15.
بمناسبة مرور عام كامل على الثورة السورية المباركة, ندعوكم للمشاركة بالمظاهرات التي ستنظم في مدينة ستراسبورغ يوم 03.03.2012 الساعة الثالثة عصرا و يوم 17 اذار الساعة الرابعة والربع عصرا في ساحة كليبر. 
Rassemblement : 15h Place Kléber, Défilé :15h30 de la place Kléber vers la Place de l’Université



A l’occasion de la date anniversaire de la révolution syrienne et tout en espérant y fêter la victoire du peuple syrien sur la dictature, La coordination de Strasbourg pour le soutien de la révolution syrienne, vous invite à manifester votre solidarité lors de la journée mondiale de la révolution syrienne qui sera organisée dans de nombreuses villes à l’étranger et en Syrie.
Sur la lancée des révolutions arabes, le peuple syrien lutte depuis un an pour réclamer pacifiquement son droit à la démocratie. Chaque jour apporte son lot d’exactions commises par le pouvoir en place où arrestations et exécutions sommaires, tortures physiques et mentales n’épargnent personne. Face à l’horreur, le peuple Syrien fait montre d’un héroïsme inouï en continuant, toujours plus nombreux à descendre dans la rue dans l’ensemble du pays et jusqu’au cœur de la capitale pour réclamer la chute du régime.
Depuis le 3 février, la répression s’est accrue avec le bombardement quotidien de la ville de Homs. A cela s’ajoute la propagande du régime toujours plus cynique à travers les médias du monde entier.
Si l’ONU est empêché d’intervenir à cause des double vétos russes et chinois, nous, peuples du monde entier pouvons manifester notre solidarité avec le peuple syrien. C’est pour toutes ces raisons que nous vous appelons à une manifestation organisée par la coordination de Strasbourg pour le soutien de la révolution syrienne, en partenariat avec des sympathisants du peuple syrien et des syriens de la société civile toutes tendances confondues qui souhaitent la chute du régime dictatorial et sanguinaire et l’instauration d’une démocratie.
La coordination de Strasbourg pour le soutien de la révolution syrienne
Cet appel à manifester est soutenu par : ASFS Alsace, ATMF Strasbourg et MRAP Strasbourg.

lundi 27 février 2012

Communiqué du MRAP

« Justice à deux vitesses » au tribunal correctionnel de Grasse : Le MRAP demande avec force la révision des procédures policières et une Justice égale pour tous

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Vendredi  24 janvier 2012 a été rendu le jugement du tribunal correctionnel de Grasse dans le procès de sept policiers, à la suite de la mort de Hakim AJIMI le 9 Mai 2008, lors d’une interpellation. Seules ont été prononcées des peines de prison avec sursis – respectivement de 6, 18 et 24 mois -  pour trois seulement des sept policiers impliqués dans une arrestation mouvementée et violente, au cours de laquelle furent appliquées compression thoracique et clé d’étranglement.

Le MRAP tient à exprimer sa solidarité à la famille AJIMI  lors de cette nouvelle étape d’un procès qui refuse que Vérité soit dite et que Justice, à la hauteur de la gravité des faits, soit rendue.

C’est grâce à la saisine de la CNDS par les sénatrices Alima Boumedienne-Thiery  et  Nicole BORVO-COHEN-SEAT, ainsi qu’au rapport de cette instance en date du 12 avril 2010, que des poursuites furent enfin engagées dans une affaire qui donne à voir de graves défaillances dans le fonctionnement de la Police et de la Justice.

Dès 2008, l’usage de la « clé d’étranglement » était clairement connu pour avoir provoqué  le 20 novembre 1998 la mort  de Mohamed SAOUD, pour laquelle la France avait été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), dans un arrêt du 9 octobre 2007. Quant à la compression thoracique, elle avait abouti à la mort par asphyxie (dans ces cas par « pliage ») de deux étrangers embarqués de force dans des avions pour être reconduits hors de France :   l’Argentin Ricardo Barrientos le 30 décembre 2002 et le Somalien Getu Hagos Mariane, le 18 janvier 20031.

Les condamnations avec sursis des trois policiers laissent un goût très amer à la famille et aux amis  de HAKIM, ainsi qu’à leurs soutiens. Elles donnent à voir une justice pour laquelle toutes les vies ne se valent pas, une police trop sûre de son immunité, une France en rupture d’égalité entre tous les citoyens, selon leur lieu d’habitation, leur origine ou leur couleur de peau.
De Grasse à Argenteuil (Ali ZIRI, 11 juin 2009), , Clermont-Ferrand (Wissam EL-YAMNI, 1er janvier 2012), Aulnay- sous-bois ( Abdel, janvier 2012), Colombes (Mamadou Marega, 29 novembre  2010) , Paris ( Lamine DIENG, 17 juin 2007), Colombes (Abou Bakari Tandia, 24 janvier 2005)…, la chaîne des morts brutales lors de contrôles de police s’allonge.
Le MRAP demande avec force une révision urgente des procédures policières et une Justice égale pour tous.

Paris, 25 février 2012.

vendredi 24 février 2012

Communiqué du MRAP

Le fils de Mumia Abu Jamal, interdit de sortie du territoire des Etats-Unis pour se rendre en France! 
Le MRAP indigné.


Jamal, fils ainé de Mumia, vient de se voir refuser un passeport  pour
quitter le territoire des Etats-Unis. Il devait se rendre en France, à
l'invitation du Collectif National Unitaire « Sauvons Mumia », qui
regroupe plus de 80 organisations,  pour  recevoir le prix de la
personnalité anticolonialiste de l'année décerné à son père par la
Fondation Frantz Fanon. Le prix sera remis à Keith Cook, le frère de
Mumia,  dimanche 26 février.

Le MRAP s'indigne d'une telle décision qu'il considère comme une
inqualifiable vengeance de plus à l'encontre de Mumia, de sa famille et
de ses soutiens ! L'acharnement politico-juridique qui dure depuis 30
ans à l'encontre de Mumia Abu Jamal continue ! C'est la preuve que notre
combat pour que justice lui soit rendue  est loin d'être achevé.

Keith Cook, sera reçu à l'Assemblée Nationale, au Sénat, à Saint-Denis,
à Bobigny, ainsi qu'à Paris où les élus du PCF, du Parti de Gauche et
des Verts l'accueilleront quelques jours après l'adoption d'un voeu - à
leur initiative - par le Conseil de Paris exigeant la libération de Mumia.

Il rencontrera également les organisations et les soutiens à Mumia le
MARDI 28 FEVRIER (18h30) au MRAP - 43 Bd de Magenta 75010 Paris (métro
République). Soyons nombreux pour lui témoigner notre solidarité.

Soyons également nombreux mercredi 29 février à 18h devant le consulat
des États-Unis , place de la concorde à Paris pour dire notre colère.

Paris, le 24 février 2012.

Communiqué du MRAP

Halte à la terreur d'État du régime Al Assad : solidarité avec le peuple syrien

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Version pdf pour impression du texte et des signatures sur papier
Alors que la révolte syrienne a déjà entamé son 10ème mois, le régime de Bachar Al Assad, sourd aux revendications des syriens et aux appels de la Communauté internationale, se livre depuis le printemps 2011 à une intense répression à huis clos sur la population syrienne exprimant pacifiquement sa volonté de changement. Les arrestations (59000), les blessés, les tués (près de 6000 dont 385 enfants), les torturés, les mutilés, les disparus (50000), les exilés (13000) se comptent par milliers. Chars, avions et navires de guerre sont entrés en action. Le bilan s’alourdit chaque jour.
Nous refusons l’indifférence et la passivité face à la poursuite du massacre et à l’impunité des criminels, le « deux poids deux mesures » de la part de certains medias qui ont fait le choix de ne couvrir cette révolte syrienne qu’à la marge.
Il est grand temps d’accentuer la campagne de solidarité avec la population syrienne pour exiger l’arrêt immédiat des exactions, crimes et massacres à l’encontre des populations civiles de Syrie perpétrés par Bachar Al Assad et son régime, et leur droit imprescriptible à s’exprimer et à construire une alternative démocratique à la dictature hors de toute hégémonie de la part de pays tiers.
Nous invitons l’ensemble des représentants de la société civile, les organisations humanitaires, politiques, syndicales, et de défense des droits de l’Homme :
  •  à soutenir le combat du peuple syrien contre la féroce répression qui le frappe, pour les libertés, la démocratie et un État de droit, l’accès aux soins, le libre exercice de tous les medias,
  •  à intervenir auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies et de la Cour Pénale Internationale pour faire qualifier les exactions commises contre le peuple syrien par Bachar Al Assad et son régime comme crimes contre l’humanité, et pour que soient mises en oeuvre des sanctions contre tous les responsables.
  •  à exiger du gouvernement français et des institutions européennes une ferme condamnation de ces massacres ; à briser en toute occasion le silence sur le massacre en cours.
  •  à s’engager dans une solidarité concrète envers les syriens qui en France sont partie prenante de ce soulèvement ; à exiger des autorités françaises leur protection face aux agressions d’agents du régime Al Assad,
  •  à impliquer dans cette solidarité des acteurs et des collectifs locaux (associations, villes, départements, régions, établissements scolaires, universitaires, culturels, …).
  •  à organiser des événements permettant au public de prendre la mesure de la situation en Syrie et d'exprimer sa solidarité en actes.
Nous appelons tous ceux qui sont révoltés par le massacre en cours à exprimer leur solidarité en participant aux initiatives organisées régulièrement pour soutenir le peuple syrien.
Chaque jour perdu est une chape de plomb qui s’abat un peu plus sur le peuple syrien. Chaque soutien est un atout pour que cesse l’oppression et que s’ouvre une nouvelle ère pour la Syrie.
Organisations signataires : Collectif Urgence Solidarité Syrie–SouriaHouria (SyrieLiberté)–Comité de la Déclaration de Damas–Comité de Coordination pour le soutien à la Révolution syrienne – Collectif du 15 mars pour la démocratie en Syrie – Les jeunes de la révolution syrienne2011 – Association des amis de Samir Kassir – Rassemblement pour la démocratie au Liban - LDH (Ligue des Droits de l’Homme) – MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) – ACAT- France (Action des chrétiens pour l’Abolition de la torture)–REMDH (Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme) – MEMORIAL 98 (Blog contre négationnisme, racisme, antisémitisme) – AIRCRIGE-France (Association internationale de recherche sur les crimes contre l'humanité et les génocides)–Réseau Féministe «Ruptures» – Témoignage Chrétien – Forum Palestine Citoyenneté – CEDETIM/IPAM – Mouvement de la Paix – Ligue de l’Enseignement – ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) CGT – CFDT – FSU (dont SNES, SNESUP, SNCS) – UNEF – UNL – Union syndicale SOLIDAIRES – SNPTES-UNSA – Sup’Recherche-UNSA – UNSA-Recherche – Syndicat de la Magistrature – Syndicat des Avocats de France - Parti Socialiste – Parti Communiste – Parti de Gauche – Europe-Écologie-Les Verts – Gauche Unitaire – Les Alternatifs.

Communiqué du MRAP

La direction de l’Université Paris 8 cède aux pressions du CRIF et annule un colloque

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Nous apprenons avec consternation que le Président de l'Université Paris 8 a décidé de retirer l'autorisation qu'il avait préalablement accordée à la tenue du colloque "Israël : un État d'apartheid ?". Cette initiative, prévue les 27 et 28 février, devait réunir à Paris 8 des spécialistes venus notamment de France, d'Italie, de Grande-Bretagne et de Belgique .

Prétextant de possibles « troubles à l’ordre public », la direction de Paris 8 vient donc d’interdire une initiative qu'elle avait pourtant autorisée et pour laquelle elle avait même débloqué des fonds. Le programme et les intervenants étaient alors connus.

De toute évidence, c'est l'intolérable pression exercée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) qui a conduit le Président de Paris 8 à se dédire. Dans un communiqué récemment publié, le CRIF dénonçait en effet le colloque et agitait la menace de "troubles à l'ordre public".

Est-il permis de discuter librement, dans un cadre universitaire français, de la politique israélienne ? Pour le CRIF et ses inconditionnels, la réponse est non. Il n'en est pas à son coup d'essai, puisqu’ il avait déjà obtenu l'annulation d'une conférence à l'ENS l'an passé.

Et, comme l’an passé à l’ENS, la direction d’un établissement public d’enseignement supérieur a cédé aux injonctions et aux menaces d’un organe qui prétend représenter la communauté juive de France mais qui n’est en réalité qu’une représentation diplomatique bis de l’État d’Israël. La direction de l’université Paris 8 n’en sort pas grandie.

Nous demandons au Président de Paris 8 qu'il revienne sur cette décision et que le colloque puisse se dérouler normalement. La liberté d'expression et les libertés académiques sont des biens trop précieux pour être foulés aux pieds par des campagnes d'intimidation. 

Signataires :
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui  (ACCA) -  Alliance for Freedom and Dignity  (AFD) -  Alternative Libertaire (AL) -  Américains contre la guerre (AAW) -  Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) -  Association des Tunisiens en France (ATF) -  Association France Palestine Solidarité (AFPS) -  Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) -  Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) -  Association pour les Jumelages entre les camps de réfugies Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) -  Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) -  Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) -  Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence  - Collectif Interuniversitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) -  Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) -  Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) -  Comité de Vigilance  pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) -  Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération Générale du Travail (CGT) - Confédération paysanne - Droit-Solidarité - Europe-Ecologie / les Verts (EE-LV) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) -  Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) -  Fédération Syndicale Unitaire (FSU) -  Forum pour un autre monde -  Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine - La Courneuve-Palestine -  Le Mouvement de la Paix -  Les Alternatifs -  Les Femmes en noir -  Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) -  Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) -  Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJC) -  Mouvement Politique d’Education populaire (M’PEP) -  Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité -  Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) -  Parti Communiste Français (PCF) -  Parti de Gauche (PG) -  Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) -  Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) -  Union Générale des Etudiants de Palestine  (GUPS-France) -  Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) -  Union syndicale Solidaires

lundi 20 février 2012

Communiqué du MRAP

Des ponts pas des murs - Lettre ouverte aux candidat.es à l’élection présidentielle de 2012



Paris, le 09 Février 2012
Madame, Monsieur,

Le réseau international « Des Ponts Pas Des Murs » est constitué d’associations de défense des droits de l’Homme, de solidarité internationale, d’associations de migrants et de soutien aux migrants et d’organisations syndicales. Les associations françaises du réseau sont regroupées au sein d’une plateforme nationale.
Nous considérons que les migrations permettent d’établir des ponts entre les sociétés et ne voulons pas d’une France et d’une Europe qui se transforment en forteresse.
Les dirigeants des pays du Nord affirment rechercher une « solution » à ce qu’ils appellent le « problème » de l’immigration, solution qui passerait par un contrôle plus strict des frontières, par une « gestion concertée » des « flux » migratoires et par toute une série de dispositifs répressifs.
Ils savent que leurs déclarations et leurs politiques instrumentalisent des fantasmes à des fins électorales. Ils savent aussi qu’une politique responsable nécessite des politiques nationales fondées sur la dignité et l’égalité des droits et la recherche de réponses par une transformation de l’organisation mondiale.
Aujourd’hui, à quelques mois de l’élection présidentielle en France, nous tenons à affirmer à l’attention de l’ensemble des candidat.es que nombre des citoyen·nes qu’ils et elles souhaitent représenter refusent la croissance exponentielle des moyens donnés à la guerre aux migrant·es, s’indignent qu’on enferme des personnes au motif qu’elles ont été qualifiées de migrants illégaux, n’admettent pas qu’on mène en leur nom des politiques restreignant les droits sociaux, économiques et politiques des immigré·es présent·es dans les pays du Nord.
Ils et elles n’acceptent pas non plus que dans les pays d’émigration comme dans les pays d’immigration, les Etats les plus puissants organisent le pillage et l’exploitation de migrant·es utiles à leurs économies et tentent de contraindre les pays les plus pauvres à prendre part, par exemple via des accords de réadmission, aux politiques dites d’« immigration choisie » et au chantage à l’aide au développement.
Nous affirmons que dans chaque pays, et pour nous en France, l’Etat doit veiller à promouvoir l’égalité des droits entre migrants et ressortissants nationaux et que dans le travail d’élaboration des codes et lois concernant les migrations comme dans les politiques migratoires menées par les exécutifs nationaux ou internationaux, les libertés fondamentales, dont celle d’aller et venir, doivent être garanties.
Vous trouverez ci-après des principes à affirmer et des points qui doivent faire l’objet de mesures immédiates, actés par l’ensemble des organisations et associations françaises membres du réseau Des Ponts Pas des Murs.
Nous vous demandons de nous préciser votre position et vos engagements sur chacun de ces points.
1 Principes à affirmer et à porter au niveau européen et international
•L’égalité des droits
•La liberté de circulation
•La lutte contre les discriminations, la xénophobie, le racisme
•La dissociation entre accords économiques et de coopération et les migrations
•L’implication de la société civile et des migrant-e-s dans toutes les négociations
2 Mesures immédiates en France portant sur :
•La régularisation des sans-papier-e-s
•La reconnaissance d’une citoyenneté de résidence
•La ratification de la convention internationale sur les droits des migrant-e-s
•La dépénalisation des infractions au séjour et la fermeture des centres de rétention administrative
•La renégociation des accords de coopération sur une base équitable et transparente
•L’abrogation des lois répressives et le retour du droit au séjour pour les étranger-e-s malades
•La révision des politiques de visa en conformité avec le respect des droits fondamentaux
Dans l‘attente, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

Signataires :
ACORT MRAP
ADER Réseau foi et justice Afrique Europe
ATMF SIAD
ATTAC Solidaires
CCFD Terre Solidaire Terre des Hommes France
CRID
Emmaüs International
Enda Europe
Eunomad France
France Amérique Latine
FSU
GISTI
IDD
IPAM
La Cimade
La FASTI
Ligue des Droits de l’Homme
Mouvement de la Paix

vendredi 17 février 2012

Déclaration du MRAP


Egalité des droits – Liberté de circulation pour les Roms

Les propos,  tenus  par François Hollande lors de son entretien sur la chaîne CANAL+ dimanche dernier, à propos des Roms migrants, suscitent  une grande inquiétude chez tous les démocrates soucieux de la solidarité entre les peuples, et en particulier envers les plus démunis et les plus discriminés. Nous sommes surpris que dans cette  intervention, qui venait après un reportage édifiant sur le harcèlement subi par les Roms de Marseille,  le candidat socialiste  à la Présidence de la République n’ait eu aucun mot pour condamner l’action et le discours mensonger de ces milices de quartier, aux relents douteux, ni pour démentir les propos scandaleux d’un préfet de la République assimilant les familles Roms  à des organisations maffieuses.

 Au-delà de la maladresse que constitue l’emploi du mot  « camp »  pour désigner des lieux d’habitation, c’est le principe même de la libre circulation des citoyens européens qui est mise en cause. Le MRAP ne peut qu’appuyer l’idée selon laquelle l’Europe doit se saisir de la dramatique question des Roms et du sort qui leur est réservé dans certains pays de l’Union Européenne, notamment en Roumanie. Le MRAP attend des candidats à la Présidence de la République qu’ils prennent des engagements à cet égard.

Mais les causes d’une migration souvent forcée, sous la pression du racisme et de la discrimination – qui les prive d’accès au travail en Roumanie - ne dispensent  pas les candidats à la Présidence de réponses claires et précises concernant ce que doivent être leurs conditions d’accueil en France. François Hollande a malheureusement éludé ces réponses.

Plutôt que de parquer ces populations dans des lieux qui leur soient dédiés, nous préconisons leur insertion dans la société française par l’accession au droit commun, la première priorité  étant de leur accorder l’accès au marché de l’emploi. Or le gouvernement vient de proroger de deux ans les mesures transitoires qui empêchent pratiquement les Roumains et les Bulgares de d’accéder au travail en France. Le MRAP, à plusieurs reprises et avec fermeté,  a réclamé l’abrogation de ces mesures transitoires.
Nous regrettons que François Hollande soit également resté muet à ce sujet. 

Nous savons pourtant par expérience que les familles Roms qui, grâce à la solidarité de la population, des associations et de certains élus, ont  la possibilité d’accéder  en France  à un logement décent, à un travail et à la scolarisation des enfants, sont maintenant parfaitement insérés dans la société française.

Une conférence de presse s’est tenue jeudi 16 février 2012 à la FNASAT (Fédération Nationale des Associations de Solidarité avec les Tsiganes et Gens du voyage) pour rendre public  le « rapport politique » de ROMEUROPE,  dont le MRAP fait partie intégrante. Dans ce rapport qui sera envoyé aux candidats aux élections présidentielles, nous demandons :

-        La levée immédiate des mesures transitoires imposées par la France aux citoyens roumains et bulgares depuis le 1er janvier 2008 qui limite l’accès au travail et prorogées de deux ans depuis janvier 2012 ;

-        La fin des « distributions »  d’Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) sur le fondement
o     d’«abus de droit», notion récemment intégrée au CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers en France et du Droit d’Asile) qui porte atteinte à la liberté de circulation des citoyens européens
o     et sur la « charge pour le système social français », alors que les intéressés ne perçoivent aucune aide ;

-        L’accès au droit commun ;

-        L’arrêt immédiat des expulsions de terrains sans aucune proposition d’hébergement et la prise de mesures  pour garantir un habitat digne ;

-        L’accès plein et effectif à la scolarisation pour les enfants roms vivant en squat et en  bidonville et  leur protection ;  

-        La garantie d’accès aux soins et à la protection de la santé. 

Ces revendications relèvent de la simple  application de la Charte internationale des Droits de l’Homme ( Nations Unies) et de la Convention Internationale des droits de l’Enfant signées et ratifiées par la France.
Le MRAP sera vigilant et attend de François Hollande qu’il réponde aux attentes du MRAP relatives aux Roms migrants.
 Paris, le 18 février 2012.


lundi 6 février 2012

Manifestation contre la venue de Marine Le Pen à Strasbourg

Le Front National et Marine Le Pen au service de la casse sociale. 


Danger pour les libertés 


Désindustrialisation, délocalisations, flambées des prix, dégradation des services publics, mais les profits versés aux actionnaires s’envolent ! Les défis concernant l’environnement ne sont pas pris en compte.
Nous sommes victimes de la politique néolibérale qui profite aux plus riches.

Pour capter une partie de l’électorat appauvri, déclassé et en colère, le FN, tient un discours social. C’est une imposture. Le 22 octobre 2010, en pleine lutte contre la casse des retraites, Marine Le Pen déclarait : «Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grèves, manifestations et blocus… La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers». Elle projette de supprimer syndicats et acquis sociaux. Quelles sont les références de l’extrême-droite ?
En France la collaboration avec le nazisme, la tentative de coup d’Etat de l’OAS... Et ailleurs la dictature de Pinochet ou des colonels grecs …

Marine Le Pen utilise comme son père la peur, prône une France xénophobe refermée sur elle-même et désigne de faux responsables aux problèmes : les étrangers, les musulmans…
Prétendre, comme l’a claironné son père durant des dizaines d’années, que nous sommes face à une invasion massive d’immigrés est une des contre vérités du FN : il n’y a en France qu’un immigré de plus par an pour 650 habitants. Marine Le Pen parle du « coût de l’immigration », mais, la différence entre ce que les immigrés versent à l’Etat et ce qu’ils en reçoivent représente un gain pour l’Etat de 12,4 milliards d’euros. Il y a en France 2,9 millions d’étrangers; par ailleurs vivent et travaillent à l’étranger 2,5 millions de Français.
Le FN met en avant la «priorité nationale» qui comme «la préférence nationale» établirait un apartheid. Le national-socialisme avant 1933 avait mis en avant le social en faveur des Allemands pour se muer rapidement en dictature sanguinaire.

Le FN est aussi contre le remboursement de l’IVG, il veut mettre le Planning Familial au pas, il est pour le renvoi de la femme au foyer.
Il est pour la restriction des libertés notamment des jeunes, pour une sélection accrue des étudiants, pour une éducation rétrograde.
Il pratique l’intolérance au niveau culturel et de la presse, bien visible déjà où le FN a dirigé une mairie.
Son entourage est révélateur avec le GUD (violent groupuscule d’extrême-droite dont l’ancien leader Frédéric Chatillon est à présent directeur de campagne de Marine Le Pen), avec les intégristes catholiques.
Il soutient des dictatures, veut réintroduire la peine de mort.

La perspective d’une alliance à droite entre un FN « relooké » par Marine Le Pen et l’UMP est en chantier.
Le «projet pour la France» de Marine Le Pen, n’est pas la solution pour sortir de la crise.
Ce projet prépare le terrain à la poursuite et à l’aggravation des méfaits de cinq ans de sarkozysme.

Le 12 février à 15h Marine Le Pen tient un meeting au PMC à Strasbourg.



Pour dire non aux idées d’extrême-droite, 
pour les libertés, la justice, l’égalité et la fraternité, 

manifestons ensemble le dimanche 12 février ! 

Départ place Kléber à 14h30. 



"Collectif Justice et Libertés" et "Collectif D'ailleurs, nous sommes d'ici" 

Initiative soutenue par :

Amis du peuple kurde, ATMF 67, ATTAC-Strasbourg, Cercle Menachem Taffel, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix, FSU 67, Jeunes Communistes 67, MRAP-Strasbourg, Mouvement de la Paix 67, NPA 67, PCF 67, PCOF 67, Parti de Gauche 67, Planning Familial 67, Ras l'front, Sud - Etudiants, Union Juive Française pour la Paix 67, UNSA - Education, UD CGT du Bas-Rhin, Calima, Jeunes Ecologistes d'Alsace...

Communiqué du MRAP

LE MRAP DECERNE LE TRIPLE A DE L’ESCALADE XENOPHOBE A MONSIEUR GUEANT 



Le ministre le l'intérieur vient de déclarer que « toutes les civilisations ne se valent pas » devant un parterre d'étudiants de droite extrême (UNI) réunis à l'assemblée nationale le samedi 4 février. 

Reconnaissant les efforts méritoires de Monsieur Guéant qui successivement :  
-  a dénoncé la délinquance « roumaine »,  
s'est plaint du nombre de musulmans,  
-  a stigmatisé l'immigration comorienne,  
-  a considéré que la France avait trop d'étrangers même légaux...,  
-  puis maintenant vient de théoriser sur l'inégalité des civilisations, le MRAP, à l'unanimité, décerne le triple A de l’escalade xénophobe à Monsieur Guéant. 

Le clonage parfaitement réussi entre les thèses de Monsieur Guéant et celles d'un Le Pen au mieux de sa forme raciste justifiait de rehausser la cote du ministre. 

La réussite de l'opération électorale dans laquelle s'inscrit cette nouvelle saillie raciste est sans doute d'une issue plus incertaine, car l'électorat d'extrême-droite préfèrera toujours l'original à sa copie. 

Sachant que de l'inégalité des civilisations à celle des races il n'y a qu'une petite différence de degré xénophobe, le MRAP doit-il désormais se préparer à décerner le Prix Gobineau à un ministre de la République ?  


Paris, 5 février 2012